Paradoxe : le socialisme est individualiste et le libéralisme est collectiviste !
C’est en tout cas vrai pour le socialisme à la française. Car notre « protection » des travailleurs (entraves au licenciement) et des corporations (entraves à la libre concurrence) se fait au détriment de l’efficacité, de la qualité du service et du prix, donc au détriment du consommateur ou de l’usager. Cette protection mal pensée – qui protège les fonctions au lieu de protéger les personnes – revient à créer des privilèges et à défendre les intérêts particuliers contre l’intérêt général.Tout cela est d’autant plus navrant qu’il serait possible de satisfaire notre goût pour la sécurité individuelle sans sacrifier l’intérêt général : cela s’appelle la flexisécurité, et il suffit de regarder dans les pays voisins pour comprendre comment cela fonctionne.
Le socialisme est un individualisme… Et symétriquement, le libéralisme est à la fois un idéalisme (car il s’appuie sur une vision optimiste de la nature humaine) et un collectivisme (car il est au service de l’intérêt général).