Le brin d'herbe

Blog philosophique et politique

C'est celui qui le dit qui l'est
Mercredi 15 décembre 2010

A la difficile question de savoir quelle attitude adopter face aux cons, je tiens à apporter aujourd'hui ma modeste contribution.

Comme déjà mentionné dans un autre post, le pire face au méchant serait de réagir par la méchanceté.

Du coup, le plus simple est encore de le planter là en lui laissant sa méchanceté dans sa bouche, qu'il y goûte, qu'il s'étouffe à son propre venin.

Car ainsi il percevra peut-être le caractère nuisible de son attitude, et ce slogan pour enfant, « c'est celui qui le dit qui l'est ! », qui peut sembler stupide à première vue, contient en fait une pensée profonde. Oui, nos insultes, en un sens particulier, s'appliquent à nous-mêmes. C'est d'ailleurs aussi ce que dit Svami Prajnanpad avec la douce austérité des maîtres indiens :

Celui qui ne se voit pas lui-même n’arrête pas de parler des autres. Il passe son temps à repérer et à mépriser en autrui des fautes et des faiblesses qui sont en fait camouflées et refoulées en lui-même.
Svami Prajnanpad

C'est encore, dans un autre style, ce que dit Cyrano de Bergerac lui-même, avec humour et avec classe :

LE VICOMTE
Maraud, faquin, butor de pied plat ridicule.

CYRANO, ôtant son chapeau et saluant comme si le vicomte venait de se présenter
Ah ? ... Et moi, Cyrano-Savinien-Hercule
De Bergerac.
Edmond Rostant, Cyrano de Bergerac, Acte I, scène 4

cyrano

Mots-clés :  éthique   cons   autrui   
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