Le problème est simple : des pollutions, des activités nuisibles existent.
(Consommation de pétrole qui émet du CO2 dans l'atmosphère ; surexploitation des océans ; électricité nucléaire et déchets quasi éternels ; tabac causant des cancers ; aliments excessivement gras causant de l'obésité ; etc.)
La première solution venant à l'esprit serait d'interdire les activités nuisibles. On ne pêche plus de poisson (ou on applique des quotas), on ne brûle plus de pétrole, on ne fume plus, etc.
Mais cette solution est difficile à appliquer. Parce qu'il y a de l'inertie. Parce que les hommes ne veulent pas. C'est donc politiquement difficile. Et de toute façon, une interdiction brutale du jour au lendemain manquerait de souplesse.
Mais il existe une autre solution, très simple également : faire payer les nuisibles à hauteur de leur nuisance . C'est le principe du pollueur-payeur. Que chacun balaie devant sa porte, que chacun nettoie sa merde, ou du moins paie pour elle.
Il s'agit donc de taxer, à la source, toutes les activités polluantes à proportion de leur pollution. Ce qui signifie, dans un grand nombre de cas, de taxer les quantités de matières nocives consommées, qu'il s'agisse de ressources naturelles abusivement exploitées (pétrole, poisson) ou non (alccol, tabac, graisse).
Les avantages de cette méthode sur l'autre sont multiples :
On pourrait appeler ce système le libéralisme écologique, ou plus exactement le libéralisme encadré, car il consiste à combiner l'efficacité du marché (avec, notamment, les prix comme meilleur indicateur possible de l'information) avec l'application d'un encadrement fiscal soigneusement défini par l'Etat, donc par la volonté politique.
C'est le libre jeu du marché, mais avec des règles soigneusement définies par l'Etat.
Bref : Mieux vaut taxer qu'interdire.
Moi qui suis pauvre, pourquoi n'aurais-je plus le droit de me goinfrer de poisson gras en fumant mes gitanes tout en descendant quelques bouteilles de vodka lorsque je vais pêcher avec mon vieux 4X4 ? C'est la liberté réservée aux riches, l'esclavage du prolétaire. Tromperie !Injustice sociale! Il faudrait que le montant de la taxe soit en corrélation avec les revenus du consommateur, ce qui semble difficile à appliquer, trop complexe pour être efficace.