Quand quelqu'un se trompe, et que vous essayez de le détromper, bien souvent il n'y aura rien à faire et il persistera mordicus dans son erreur, avec une conviction farouche.
En revanche, s'il est dans le vrai il sera beaucoup plus facile de lui faire changer d'avis.
Comment ne pas voir dans ce petit fait une preuve de l'existence du diable ? De fait, l'existence du diable est bien plus facile à prouver que celle de Dieu.
On pourrait d'ailleurs très facilement retourner l'éthique de Spinoza comme un gant (et avec elle toute la philosophie chrétienne) et dire : seul le mal existe, le bien n'est rien de positif, il n'est qu'un néant. Dieu n'est que l'ombre du diable, son absence, son sommeil momentané. Regardez les hommes : il n'y a que de l'égoïsme et de l'avidité, la volonté d'écraser et dominer les autres pour en tirer un plaisir personnel. Ce qu'on appelle le bien est la simple absence du mal ou le néant qui résulte de l'annulation de plusieurs égoïsmes...