Le même cours des planètes règle nos jours et nos nuits ;
On m'a vu ce que vous êtes, vous serez ce que je suis.
Et je n'ai que 72 ans, jeune connard.
Admin
Ha ha ! Bien envoyé.
Je ne pense pas que ce soit M. Badiou lui-même qui me fasse l'honneur de ce mot, vu la vulgarité. Je parierais donc plutôt sur un admirateur, ou quelque chose de ce genre.
Quoi qu'il en soit, c'est l'occasion pour moi de préciser le sens de cette formule, il est vrai assez énigmatique. Ce que je veux dire, c'est d'abord rien de plus que ce qui est écrit : simple constat.
On pourrait ensuite y voir, et c'est même le sens le plus évident, l'idée que la vision de Badiou est datée. Que cette doctrine a vieilli, et mal vieilli, contrairement à la véritable philosophie, censée ne pas vieillir, ou bien vieillir. Et on peut admettre que le marxisme est à rénover dans la mesure où il intègre des analyses socio-économiques tributaires d'une époque particulière.
Mais le véritable sens de cette petite phrase est ailleurs - et ne concerne d'ailleurs pas Badiou : c'est cette simple question : Pourquoi le porteur de cette radicalité est-il si vieux ? Et surtout : où sont les jeunes ? Où est la nouvelle critique ?
Certes, on pourrait me répondre : à Tarnac. Seulement, pour esthétique et radical qu'il soit, le tarnacisme me paraît un peu léger.
On m'a vu ce que vous êtes, vous serez ce que je suis.
Et je n'ai que 72 ans, jeune connard.