Les questions de langue sont souvent foireuses.
D'une manière générale, on pourrait considérer que toutes les déviances qui ne nuisent pas à l'intelligence (aux deux sens du terme : à la compréhension de ce qu'on lit, et à l'esprit de la langue) sont acceptables.
Le féminisme amène de nombreux néologismes hideux : une professeure, une auteure, etc.
Pourquoi ne pas féminiser carrément le mot, et dire une professeuse, voire une doctrice, une autrice ?
Cette distinction orthographique pourrait d'ailleurs devenir l'étendard et le signe d'une opposition entre deux féminismes :
Enfin, moi, j'dis ça, j'dis rien. Le volontarisme en linguistique n'a jamais été très porteur, il est ridicule le plus souvent. Les considérations esthétiques sont essentielles dans l'évolution de la langue. Et surtout, n'oublions pas (chers Académiciens) que ce ne sont pas les intellectuels qui font la langue, mais le peuple ; et ici comme ailleurs c'est lui qui tranchera.