Si vous trouvez que l'homme est trop pessimiste, rassurez-vous : il l'est beaucoup moins.
En effet, tous les trop pessimistes ont disparu. Il ne reste que des gens qui ont renoncé au suicide et dont les ancêtres ont été assez optimistes pour faire des enfants.
Voici donc un argument ontologique en faveur des optimistes : le monde appartient aux optimistes.
Remarque : avec la contraception il est même possible que le processus s'accélère. Peut-être n'a-t-on fait des enfants, jusqu'à présent, qu'involontairement le plus souvent. La chute actuelle de la natalité plaide en ce sens. Il faut donc s'attendre à voir cet effet de sélection des optimistes jouer à plein avec la généralisation de la maîtrise de la natalité. D'habitude la technique stoppe l'évolution génétique (à partir du moment où l'homme a inventé le manteau, les moins poilus ne meurent plus, donc la pilosité de l'homme n'augmente pas). Dans ce cas précis c'est l'inverse.
Bon, pour que toute cette réflexion soit autre chose qu'une fantasmagorie vaguement distrayante il faudrait que l'optimisme soit transmissible génétiquement, bien entendu.