Le brin d'herbe

Blog philosophique et politique

La morale est une mécanique
Samedi 29 mai 2010

Ce qui suit est peut-être une évidence, mais il est parfois bon d'énoncer les évidences.

La morale n'est rien de plus qu'une mécanique. Elle ne suppose aucune assise religieuse ou sacrée, pas plus que la « liberté » (en un sens métaphysique un peu fort) des hommes. La morale et la responsabilités sont compatibles avec le déterminisme métaphysique le plus absolu.

C'est-à-dire qu'il n'y a pas de morale au sens fort. Au fond, le discours moral n'a aucun sens. Il n'y a pas de véritable faute ni de véritable péché. Il n'y a que des phénomènes naturels plus ou moins nuisibles à certains. La morale se construit là-dessus, et bricole de siècle en siècle, pour que les sociétés fonctionnent (avec d'ailleurs une bonne part de symbolique et d'idéologie, qui interdit de voir dans la morale un appareil théorique rationnel et efficace).

Nous verrons peut-être bientôt nos jugements moraux, tous chargés de haine et de ressentiment, comme de vieux réflexes animaux, des résidus de l'animalité en l'homme. L'homme véritablement civilisé n'aura peut-être plus de sentiments moraux... ce qui ne l'empêchera pas d'apprécier ou d'être dégoûté par certaines choses. Il y a là une subtile distinction : l'homme moderne sera par-delà bien et mal, mais non par-delà bon et mauvais...

Mots-clés :  morale   éthique   liberté   déterminisme   civilisation   histoire   
Ecrire un commentaire

Retour en haut de page

Contact       Fil RSS

Le Brin d'Herbe - Blog philosophique et politique