Après un petit séjour à la campagne, voici les conclusions de mes analyses :
Premièrement, à la ville l'homme est tout. La ville regorge d'hommes, tout à la ville est fait par l'homme. A la campagne en revanche, l'homme n'est rien, la nature est tout, et l'action des hommes semble insignifiante. C'est pourquoi l'urbain s'agite et le campagnard se calme. « Puisque je sers à rien, autant ne rien faire », songe ce dernier.
Deuxièmement, il y a le mimétisme. A la ville tout le monde s'agite, alors on fait comme eux et on court sans savoir où ni pourquoi. A la campagne en revanche, tout est immobile. Les montagnes. Les arbres. Les champs. Même les moutons. Chaque brin d'herbe semble t'inviter à faire comme lui, à se laisser bercer par la brise, paresseusement, dans l'air tiède du printemps.
Van Gogh, Le Repos